Affublée de sa plus belle salopette, et de son plus beau pull, Carla trainait sur le chemin de traverse. La jeune brésilienne avait déjà toutes ses fournitures pour la rentrée, mais elle s'ennuyait fermement. Alors, elle était sortie. Et après avoir passé une bonne heure à débattre avec un vieux sorcier au chaudron baveur, sur l'appellation non-maj', que la brunette trouve vachement plus belle que un simple "moldu". Elle avait alors levé les yeux au ciel, et était sortie sans explication. Elle s'était alors retrouvée sur le chemin de traverse.
Déambulant entre les boutiques, la Caldas remarqua alors une petit chemin, plus sombre que les autres. Fidèle à elle-même, Carla eut un sourire en coin, puis s'y engagea. elle se retrouva alors sur une allée, relativement fréquentée. Arrivée il y à peu en Angleterre, la jeune n'était pas au courant de ce qu'était la tristement célèbre allée des embrumes.
Alors qu'elle continuait d'avancer, elle vit que beaucoup de sorciers regardaient vers un point. Intriguée, elle dirigea son regard dans la même direction, et vit une jeune fille, qui devait avoir son âge, toute pâle. elle n'avait pas l'air des plus à l'aise. D'une bonne humeur remarquable, Carla décida de sortir du pétrin la jeune fille. Elle s'avança alors, déterminée, et passa son bras autour des épaules de sa camarade. Elle fit ensuite signe à l'autre de marcher avec elle.

Allez, je te sors de là.

Alors que Carla était en train de sauver de l'humiliation public une camarade, cette-dernière rentra pleinement dans son jeu. Peut-être un peu trop. Elle s'était exclamée qu'elle l'avait cherché, et l'avait appelé Marguerite. La Caldas haussa un sourcil, car elle ne s'y était vraiment pas attendue. Elle savait que le prénom avait du être choisi dans l'urgence, mais elle était comme ça, et allait également choisir un nom d'usage relativement ... peu commun et pas forcément portable en ces temps récent. L'autre jeune lui serra fort le bras tandis qu'elles s'en allaient vers la sortie de l'allée.

Excuse-moi Simone, je crois que je suis tournée à droite au mauvais moment ! C'est si mal indiqué aussi ...

Petit à petit, les deux jeunes filles sortaient de la zone avec de la foule. La Caldas passa alors une main dans ses cheveux, avant de tourner sa tête vers sa camarade, pour lui poser une question.

Comment tu t'es retrouvée ici Simone ?

Cela ne dérangeait visiblement pas Carla de nommer sa camarade d'un nom sorti de nul part. La jeune ne savait pas et aimerait savoir pourquoi cette jeune fille était figée au milieu de la rue. Et pourquoi d'ailleurs cette rue, avait l'air aussi sombre ? Il manquait plein de renseignement à la jeune brésilienne, mais elle verrait cela plus tard.

Sa camarade la remercia. Lui raconta que son sens de l'orientation lui avait fait défaut. Carla sourit. Elle n'avait pas un sens de l'orientation extrêmement développé non plus. Elle rit doucement à la remarque de sa camarade, avant de répondre à sa question.

Moi je me baladais. J'étais sur le chemin de traverse, puis j'ai vu une petite ruelle plus sombre, et j'ai voulu explorer.

La brésilienne secoua ses cheveux. Il faudrait qu'elle les coupe d'ailleurs. Ils devenaient très long. Mais, elle revint dans la question, et posa la question qui la turlupinait.

Pourquoi cette rue est aussi sombre d'ailleurs ?

La jeune pensait d'ailleurs que sa balade avait été interrompu. Il faudrait qu'elle revienne une prochaine fois. Il faudra qu'elle explore le Londres non-maj' aussi.Peut-être qu'elle trouverait une petite boutique attrape-pigeon, histoire de ramener quelques souvenirs à ses grands-parents.
La Caldas tourna sa tête par dessus son épaule, et jugea qu'elles s'étaient assez éloignées de la foule. Elle ralentit le pas, jusqu'à s'arrêter. Elle enleva son bras de l'épaule de Simone, puis s'étira. Elle remonta les manches de son pull. C'est qu'il faisait chaud !

Carla sourit quand son amie complimenta ses cheveux. Elle en prenait grandement soin, c'était la prunelle de ses yeux.

Merciiiiii ! Les tiens aussi sont super beaux !

Sa camarade lui souffla qu'elle ne savait pas non plus pourquoi la rue était aussi sombre, et confirma la pensée de la Caldas, qui était l'étrangeté des gens dans l'allée. Puis, elle se mit à chuchoter sur le fait qu'ils ne s'étaient peut-être pas tous lavés le matin même. La brésilienne rigola à ce fait. Elle essaya de se calmer, mais elle mit au moins deux bonne minutes avant de pouvoir parler normalement. C'est qu'elle non plus, elle ne s'était pas lavée ce matin.

Alooors, je me suis pas douchée ce matin aussi, j'me douche le soir, j'trouve ça mieux !

Simone regarda sa montre, avant de demander joyeusement à Carla si elle avait faim ou soif, ou bien une quelconque envie de faire les boutiques. elle dit aussi quelle avait un truc à acheter pour l'école, le cours de potion, et qu'après elle paierait sa tournée. Le cerveau de la brésilienne ne fit qu'un tour. Elle avait vu un marchand de glace sur le chemin de traverse, et il y avait longtemps qu'elle n'avait pas mangé de glace. Et puis, elle passerait un peu plus de temps avec sa nouvelle super amie qu'était Simone.

Oh ! Si on allait chez le marchand de glace ? Ça fait tellement longtemps, je crois depuis que j'ai emménagé dans ce pays !

Non mais toi tu sens bon, c'pas pareil. Fin je t'ai pas reniflé, mais tu sens bon. Enfin j'imagine.

Suite à cette dernière phrase, Carla leva l'aisselle, et renifla. Elle leva la tête, avant d'ajouter.

Je sens encore le savon à la pattacitrouille !

Son amie sautilla, confirmant à la Caldas l'idée des glaces. Elle demanda ensuite si elle s'appelait vraiment Marguerite, avant d'insinuer que ça voudrait dire qu'elle avait le troisième œil. La brésilienne gloussa. De même qu'elle ne s'appelait pas Marguerite, elle doutait également que son amie s'appelle Simone. Elle allait donc lui retourner la question, après y avoir répondu,, évidemment.

Désolée, mais je pense que le troisième œil ne s'est pas arrêté à ta porte ! J'm'appelle Carla. Et comme je suis pas voyante, je suppose que tu t'appelle pas Simone !

Les deux jeunes filles continuaient leur conversation tout en avançant joyeusement vers la boutique de glace. Lizzie sortit de quoi payer, et la brésilienne nota mentalement que la prochaine fois, c'est elle qui inviterait. Elle récupéra alors une énorme glace barbapapa-citron, qu'elle commença à manger. C'était un pur régal. Alors qu'elles s'avançaient vers la terrasse, Simone questionna Carla sur le fait qu'elle ne soit pas native de l'Angleterre.

Je suis née au Brésil, mais mon père est anglais, donc je maîtrise assez l'anglais.

elle reprit une grosse bouchée de sa glace. Ça lui avait manqué.

Je t'en offrirais si tu veux !

Son interlocutrice lui dévoila également son prénom. Lizzie. Avec deux z. C'est beau comme prénom. Carla l’appellerait un peu différemment à chaque fois. C'est bien comme idée. Elle aimait bien le changement. La routine c'est pas trop son truc.

Et bien on peu se prendre pour des agents encore un peu !

Son amie lui demandais elle était allée à l'école de magie brésilienne. La Caldas mordit dans sa glace. Elle ajouta ensuite que sa mère y était allée pour un tournoi. La brune se lécha les lèvres pour enlever l'excédent de glace.

Non mais j'aurai teeeeellement aimé y aller ! P'tete que j'irai a un moment. J'aimerai bien. Ta maman y est allée ? Elle y a fait quoi ?

Elle leva la tête vers le ciel. Il faisait beau. Comme chez elle. Elle avait hâte d'être en vacances pour revoir sa maman à elle. Elle lui manquait un peu. Même beaucoup.

Lizzie mit un voile de réflexion dans ses yeux, avant de dire qu'elle ne savait plus quel tournoi sa mère y était allée. La Caldas allait dire qu'elles trouveraient bien ce que c'était, quand son amie s'exclama. C'était un tournoi avec une logique un peu douteuse, il fallait le souligner. Mais sa mère semblait s'être amusée. Carla fit la moue quand son amie lui demanda si le Brésil lui manquait.

Oui, enfin j'y retournerai à chaque vacances donc ça compense on va dire. Noël sous la neige, c'est pas trop mon truc !

Elle rigola à sa dernière phrase. Elle avait réellement du mal avec le froid, le Brésil étant un pays chaud, ça ne l'avait pas aidé. Elle reprit une bouchée de glace. Cette association de parfum était étonnement bonne, cela amusait bien la brésilienne. Mais elle leva la tête, et vit que son amie n'appréciait pas tant que ça la sienne. La brunette lui tendit alors la sienne.
Carla était curieuse, son amie l'avait questionné sur sa double nationalité, mais elle ne savait pas ce qu'il en était du côté de Lizzie.

Et toi, tu viens d'autre part ou tu es anglaise anglaise ?